Il faut plus de moyens pour le service public
dans l’intérêt des usagers et des salariés de la RATP !
Lors du Conseil d’administration du STIF, ce mercredi 14 mars,
Laurence Cohen et Christian Favier, administrateur/trice Front de Gauche
du STIF ont refusé de prendre part au vote concernant le contrat
2012-2015 entre le STIF et la RATP.
Les deux administrateurs ont salué
l’augmentation des investissements programmés dans ce contrat, qui
atteignent 6,5 milliards d’euros sur 4 ans. Cette relance des
investissements traduit la volonté du STIF d’améliorer les conditions de
transports des usagers franciliens.
Le STIF contribuera de façon très
importante à ces investissements, puisqu’il s’engage à assumer 100% du
coût des matériels roulants sur les nouvelles infrastructures et 50% du
coût du renouvellement des matériels roulants.
Néanmoins, au-delà de ce point positif,
Christian Favier et Laurence Cohen ont regretté des aspects qui vont
entraîner une dégradation des conditions de travail des salarié-es de la
RATP.
Ce n’est ni un hasard ni un scoop: « l’État
s’est désengagé pendant des années, en n’accordant pas les moyens
financiers nécessaires au bon fonctionnement des transports collectifs
et en exigeant des collectivités et des usagers de payer à sa place. A travers ce contrat, les salarié-es de la RATP sont aussi mis sous pression», souligne Christian Favier.
Pour les deux élu-es communistes, s’il est
normal en tant qu’autorité organisatrice des transports, que le STIF
soit exigeant sur la qualité de service offert aux usagers (régularité,
ponctualité, propreté, sécurité…), il ne faut pas que cette
exigence se fasse au détriment des conditions de travail des 44 000
agents de la RATP, et de la qualité de service offerte aux usagers.
La productivité exigée se traduira en
centaines de suppressions d’emplois chaque année. Comment dans ce
contexte, les salariés de la RATP pourraient-ils garantir une bonne
qualité de service ?
Le STIF et la RATP ont été pris dans l’étau imposé par l’État :
celui-ci se refuse à accorder de nouveaux financements au STIF comme à
la RATP, alors que l’augmentation soutenue de la demande de transports
collectifs impose de dégager de nouvelles ressources. Il ne pouvait y avoir de bon contrat STIF-RATP dans un tel contexte.
D’un côté, le STIF prend à sa charge
une part plus grande des investissements en ayant recours à ses
capacités d’emprunt. Donc il est impératif que des nouvelles ressources
soient dégagées avant que les remboursements arrivent à échéance,
autrement les usagers comme les collectivités seront mis à contribution.
Et du côté des salariés de la RATP,
l’addition est pour tout de suite, en termes de dégradation des
conditions de travail et des centaines de suppressions de postes
programmées chaque année. D’autant que la RATP s’inscrit toujours plus
dans la perspective de la mise en concurrence imposée par l’Union
européenne, avec à terme la menace de sa privatisation.
Comment améliorer le service
public de transports sans un renforcement des effectifs de celles et
ceux qui le font vivre au quotidien ?
Dans un contexte de libéralisation des
transports qui met à mal le service public, où les choix faits par
l’entreprise nationale RATP entraînent la suppression de centaines
d’emplois par an pour faire des économies et investir des marchés
internationaux plus juteux, il aurait fallu des clauses sociales contraignantes
notamment en termes de développement de l’emploi statutaire, de
renforcement des moyens, de respect des acquis sociaux. Ce n’est pas le
cas et les salarié-es vont devoir faire plus avec toujours moins de
moyens, subissant une pression accrue.
« Après des mois de préparation, cette 4ème
génération de contrat était attendue, avec pour la première fois,
l’audition de l’ensemble des organisations syndicales. Cela a donc
ouvert un espoir pour mener de front intérêt des usagers ET intérêt des salarié-es. C’est ce que nous avons porté en tant qu’administrateurs/trice Front de Gauche.
Il faut maintenant nous battre pour
obtenir les nouveaux financements qui nous permettront de modifier ce
contrat, dans l’intérêt de tous, usagers comme salariés. Une victoire
dans les prochaines semaines d’une gauche ambitieuse pour le service
public devra permettre la renégociation de ce contrat. », explique Laurence Cohen.
Front de
Gauche Palaiseau Front de Gauche Igny Front de Gauche Bièvres Front de
Gauche Saclay Front de Gauche Saint-Aubin Front de Gauche Vauhallan
Front de Gauche Villiers-le-Bâcle Front de Gauche Villebon-sur-Yvette
Front de Gauche Ballainvilliers Front de Gauche Champlan Front de Gauche
Saulx-Les-Chartreux Front de Gauche Villejust PCF Palaiseau PCF Igny
PCF Bièvres PCF Saclay PCF Saint-Aubin PCF Vauhallan PCF
Villiers-le-Bâcle PCF Villebon-sur-Yvette PCF Ballainvilliers PCF
Champlan PCF Saulx-Les-Chartreux PCF Villejust