Le Conseil du STIF se réunira jeudi 13 décembre pour décider des
tarifs des transports en commun franciliens applicables à partir du 1er
janvier 2013.
Le projet prévoit une hausse moyenne des tarifs de +2,9%. Les
usagers des zones 1-2, dont les forfaits mensuels augmenteraient de
3,5%, et les jeunes, dont le forfait Imagin’R augmenterait de 3%,
serraient particulièrement pénalisés.
Nous ne pouvons accepter de telles hausses, bien supérieures au niveau de l’inflation.
Le STIF connaît des difficultés réelles pour faire face aux
importants besoins de financement des transports en Île-de-France, pour
la création d’offres nouvelles — le budget 2013 prévoit un renforcement
des réseaux de bus dont nous nous félicitons — ou par la mise en œuvre
de nouvelles mesures de justice tarifaire comme le complément de
parcours.
Les usagers et les collectivités ne peuvent pour autant pas être
les seules variables d’ajustement budgétaire, et ce particulièrement
dans les conditions économiques et sociales actuelles.
Il faut au contraire se mobiliser pour obtenir de nouveaux
financements, comme le portent Laurence Cohen, conseillère régionale
Front de gauche PCF-GU-AC, et Christian Favier, président du Conseil
général du Val-de-Marne, administrateur-rice-s du STIF.
Il faut
notamment mettre à contribution les acteurs économiques, qui sont les
premiers bénéficiaires de l’amélioration des transports, et dont la part
dans le financement des transports en commun n’a cessé de baisser.
Cela passe par le vote par le Parlement de l’harmonisation à la hausse du Versement Transport (VT), alors qu’un premier pas, encore insuffisant, vient d’être fait en augmentant son taux de 0,1.
L’harmonisation du VT est une urgence : cette mesure à elle seule
apporterait les 800 millions d’euros nécessaires à la mise en œuvre du
pass Navigo unique au tarif actuel de la zone 1-2 et au développement de
nouvelles offres.
Au-delà, de nouveaux financements doivent être dégagés pour le Plan
de mobilisation pour les transports et le Grand Paris Express, comme la
modernisation de la taxe locale sur les bureaux (ex-FARIF), la refonte
de la redevance pour la création de bureaux et la création d’une
éco-taxe poids lourds.
Ces mesures sont indispensables pour l’avenir des transports
franciliens et pour les Franciliennes et les Franciliens. Développer et
améliorer les transports en commun est un défi environnemental que nous
devons relever ensemble.