Nous apprenons la décision du gouvernement de ne pas inscrire dans la
loi de programmation des finances publiques 2012-2017 la première
tranche de la dotation de la Société du Grand Paris, qui devait s’élever
à un milliard d’euros.
Cette décision est pour nous inacceptable. Elle
menace la réalisation du Grand Paris Express, le métro en rocade qui a
pourtant fait l’objet d’un accord entre l’État, la Région et les
Conseils généraux, mais aussi du Plan de mobilisation pour les
transports dont le financement par l’État avait fait l’objet d’une
longue bataille.
En réduisant les recettes de la SGP à ses seules ressources fiscales,
c’est le lancement des études pour la réalisation des deux arcs à
l’Est, et notamment de celui desservant Clichy-Montfermeil, Sevran ou La
Courneuve qui serait compromis.
Cela met aussi à mal la proposition portée par la Région d’une
mutualisation des moyens de la SGP et du STIF, qui aurait permis
d’accélérer la mise en œuvre du Plan de mobilisation, qui prévoit des
prolongements de lignes, la création de tramways et la rénovation des
RER notamment.
Nous ne pouvons accepter de voir ces projets de transports
indispensables à notre région et à ses habitant-e-s reportés aux
calendes grecques, voire abandonnés. Ce choix irait contre les besoins
des usager-e-s et serait à rebours des engagements de la France pour
répondre au défi climatique.
Au-delà, la multiplication des annonces d’abandon ou de report de
grands investissements — Grand Paris Express, lignes à grande vitesse,
Canal Seine-Nord-Europe… — est extrêmement inquiétante.
En
sabrant ainsi l’investissement public au nom de la rigueur, on prend le
risque d’aggraver la situation de l’emploi, d’enfoncer le pays dans une
récession durable, et de creuser au contraire davantage les déficits
publics.
Nous demandons que, conformément aux engagements pris, tout
soit mis en œuvre pour donner aux Francilien-ne-s un réseau de
transports moderne.
Groupe Front de gauche PCF-GU-AC - Région Île-de-France